Château Saint-Mery

Vins AOP Minervois

made by Richard Labène

Des vieux grenaches plantés dans les années 60 aux merlots, début 1970, la famille Labene fut parmi les premières à embouteiller ses vins. Les techniques de vinification à basses températures sont employées depuis plus de vingt ans et ajoutées à un sens profond de la terre, les vins de St Méry sont puissants et très fruités. Ils reflètent des terroirs éloignés de plusieurs kilomètres les uns des autres, des coteaux rocailleux de Tourouzelle aux vallons plus tendres, de galets roulés, bordant le canal du midi à Marseillette. L’héritage familial a ainsi permis d’élaborer des vins montrant les qualités de deux terroirs bien distincts à l’intérieur de l’appellation Minervois.

Terroirs variés

Les terroirs du Château Saint Mery se situent sur les Balcons de l’Aude autour du fleuve et du Canal du Midi.

Ce micro terroir au sud / sud-est du Minervois est la zone la plus influencée par la mer Méditerranée (à peine 30 km à vol d’oiseau).

Elle se caractérise par des températures souvent plus chaudes que sur l’ensemble du Minervois avec des amplitudes tempérées par l’influence maritime.

Les pluies y sont assez bien réparties tout au long de l’année assurant une alimentation régulière pour la vigne.

Les sols alternent entre des grès érodés plus ou moins profonds, des complexes sablo-argilo calcaire de galets roulés et des terrasses caillouteuses du quaternaire plus ou moins filtrantes.

C’est le vignoble le plus précoce du Minervois (de 2 à 3 semaines d’avance aux vendanges par rapport aux secteurs les plus tardifs).

La maturation des raisins est rapide et régulière.

C’est une zone de prédilection pour les cépages demandant beaucoup de chaleur.

Respect de l’environnement

Respect de l’environnement

La culture raisonnée

Voilà près de quinze ans que j’ai commencé à envisager des méthodes plus respectueuses du sol et de la faune présente sur les parcelles cultivées.

Répondant à la fois à une demande des consommateurs mais aussi à une réelle envie de respecter les cycles naturels de culture et de vinification, une approche plus respectueuse de l’environnement est pour moi une évidence.

Cela se traduit par un travail avec des engrais organiques, le développement des méthodes de gestion des intrants ou encore la limitation du désherbage chimique sous les rangs.

Depuis toujours je m’escrime à produire des vins de qualité et même à essayer des vins naturels, très difficiles à élaborer. Les raisins sont, pour la plupart des cuvées, vinifiés sans ajout de sulfites.

Qu’importent les motivations, puisque grâce à ce revirement de situation, les pesticides de synthèse sont remplacés par le respect du terroir et de la faune, retrouvant enfin un équilibre dans cet écosystème menacé.

Un grand vin s’inscrit parmi ses aînés !

 

La cuvée Exige 2019 décroche trois étoiles dans le Guide Hachette 2022 :

 

Un rouge ébouriffant qui tire le meilleur partie d’une vinification en grappe entière. Au nez, une subtile note de chêne donne un supplément de complexité à un nez très séduisant de framboise et de violette. Le kirsch et la vanille s’invite dans une bouche confortable, certes riche et capiteuse mais élégante, ourlée de tanins soyeux et qui sait préserver ce qu’il faut de fraîcheur. Un grand vin solaire, dynamique, pétri de fruit, qu l’on peut déboucher sur une viande en sauce.

La vie du sol au cœur de la pratique

Pour éviter l’emploi de produits chimiques, j’ emploie diverses techniques.

Je me préoccupe de l’équilibre du sol, sans lequel les vignes donnent un vin sans âme et réclament intrants et pesticides.

Pour cela, le labourage se limite à un rang sur deux afin de ne pas perturber la vie de la pédofaune.

Un enherbement naturel maîtrisé est intercalé dans les autres rangées de vigne.

Il limite ainsi l’érosion ou le lessivage des sols, favorise de développement de la vie microbienne et améliore leur structure grâce à un système racinaire profond et dense.

C’est pourquoi on trouve des fleurs entre les rangs de vignes toute l’année pour attirer les insectes pollinisateurs.

Au début de l’hiver la Rouquette s’installe pour fixer l’azote dans le sol, et l’ameublir, puis elle laisse place aux coquelicot, mauves et cenesson.

Après chaque floraisons, elle sera fauchée et laissée en paillage sur la terre pour limiter l’évaporation de l’eau par fortes chaleurs, tout en bloquant la pousse des adventices.

Pour compléter le tableau, je laisse faire le travail des vers de terre dans certaines parcelles.

Ces laboureurs hors pair contribuent au déplacement des nutriments des profondeurs vers la surface.

Ils aèrent le sol grâce à leurs multiples galeries verticales et profondes, ce qui permet une meilleure pénétration des eaux de pluie et des racines des vignes.

Une biodiversité retrouvée

Autre initiative, j’ai planté des alignements composés d’arbres de différentes tailles et essences pour attirer une faune toujours plus nombreuse en insectes, oiseaux et petits mammifères afin de revenir à un équilibre naturel quasi parfait et donc protecteur des cultures.

Pour lutter contre les papillons de nuit qui s’attaquent aux vignes, la cave abrite des centaines de chauves-souris en attendant d’être relogées non loin des parcelles!

La vie reprend ses droits et le vin n’en sera que meilleur!

Je me suis aussi tourné vers une diversification de la production.

Mon travail de fond vient d’être formalisé avec la certification de mon exploitation en Haute Valeur Environementale.